VENDREDI 15 NOVEMBRE
21h, Médiathèque Jules Verne
Style : Contes
Ze Jam
Originaire du sud du Cameroun, André Ze Jam Afane a commencé très jeune à écrire. Pour ce poète, conteur et slameur, la parole est musique, la musique est parole. Ses improvisations passent de l’un à l’autre avec aisance.
Les créations de Ze Jam sont pétries des sons et des couleurs de la langue Bulu (sa langue maternelle), de la spiritualité de ses ancêtres, de l’héritage des grandes figures de la soul et du jazz… Des comptines, fables et mythes universels disent son regard sur les choses et le monde contemporain. À l’écoute des histoires qu’il compose, on comprend que la poésie doit exprimer ce que nous avons de fragile en commun, notre condition d’homme. Sa fable nous invite à nous regarder et à nous penser autrement.
SAMEDI 23 NOVEMBRE
20h45, Salle des fêtes
Style : Gypsy, raï, blues / France-Maroc
Rachid Casta
L’univers sonore de Rachid Casta illustre la fusion entre les influences marocaines, gitanes et rock. C’est en parcourant l’Europe du Danemark à l’Espagne qu’il a construit une musique métissée tantôt gypsy, tantôt blues, tantôt rock, toujours sur fond de raï.
SAMEDI 23 NOVEMBRE
20h45, Salle des fêtes
Style : Fusion world / France-Maroc-Algérie
Gnawa Diffusion
Après cinq ans d’absence, le Gnawa Diffusion n’a rien perdu de sa chaleur ni de sa verve.
Groupe formé à Grenoble il y a 20 ans, Gnawa Diffusion allie les influences musicales maghrébo-africaines et une matière plus contemporaine, faite de reggae, ragga, rock… Une fusion audacieuse qui fait son succès, tout comme l’esprit engagé des chansons qui dénoncent sans relâche les travers de ce monde. Le retour de Gnawa Diffusion est d’autant plus percutant dans le contexte des révolutions arabes. Le groupe réagit avec vigueur face à ces bouleversements politiques, mené par son charismatique leader, l’auteur-compositeur Amazigh Kateb.
A la transe des Gnawas, descendants d’esclaves d’Afrique subsaharienne vivant au Maghreb, s’ajoutent guembri et karkabs pour créer cette empreinte qui leur est propre, une énergie festive et toujours teintée d’humour.
SAMEDI 16 NOVEMBRE
20h45, Salle des Fêtes
Style : Semba / Angola
Bonga
Vingt ans avant que Sodade ne propulse Cesaria Evora au rang de star internationale, Bonga chantait déjà cette chanson. L’ancien athlète angolais poursuit depuis quarante ans une carrière musicale reconnue, durant laquelle il s’est affirmé comme un véritable chantre de son pays natal et de la lusophonie. Partout, on le reconnaît à son supplément d’âme. On l’a d’ailleurs entendu auprès de Lavillier ou Agnès Jaouy. La légende vivante angolaise vient nous offrir un live rythmé aux influences tantôt brésiliennes, cap-verdienne ou portugaises. Tantôt mélancolique, tantôt offensif, il porte en lui le son de l’Angola moderne, alliant le terreau rythmique africain avec la ballade.
Ici ou là, de l’accordéon, des congas, de la dikanza, ce reco-reco frotté à la baguette qui font onduler les hanches et bien sûr, la voix de Bonga, reconnaissable entre mille, tantôt plainte somptueuse, tantôt cri de ralliement victorieux, toujours sublime.
« Quand Bonga parle, on retrouve par instants cet exceptionnel éraillement de la voix, ces inflexions exprimant d’emblée la cassure, la force arc-boutée et le vague à l’âme. » Le Monde (10/02/2012)
DIMANCHE 24 NOVEMBRE
16h30, Centre Culturel André Malraux
Style : Orchestre / École de musique
Orchestre d’Harmonie de Vandœuvre
L’Orchestre d’Harmonie de Vandœuvre, jeune d’à peine plus de vingt ans et composé de plus de soixante-cinq musiciens, interprète un répertoire varié de musiques originales pour ensemble à vents mais aussi des arrangements de jazz, de musique de films ou de variétés.
Pour clore le festival, l’Orchestre d’Harmonie vous convie à un tour du monde des musiques. Les musiciens interpréteront des airs célèbres issus des 5 continents.
DIMANCHE 24 NOVEMBRE
14h30, Centre Culturel André Malraux
Style : Flamenco / Espagne
Karine Gonzalez
Karine Gonzalez est une artiste aux multiples visages. Après 10 ans de piano, de solfège et de danse classique, elle a naturellement trouvé dans le flamenco le langage idéal dont l’expression, à la fois musique et danse, s’inscrit dans une tradition qui rejoint ses propres racines espagnoles. Grâce à l’obtention de la bourse Lavoisier du Ministère des affaires étrangères, Karine Gonzalez se forme pendant deux ans à Amor de Dios, célèbre école de flamenco madrilène, et se présente au concours chorégraphique de Madrid. Depuis, elle poursuit sa carrière au gré de collaborations artistiques variées (Tony Gatlif, Didier Lockwood…) et d’influences diverses puisées aussi bien dans les textes mystiques soufis et catholiques que dans la mythologie persane, les danses orientales et le jazz.
Dans son spectacle A compas del corazon, créé en 2002, Karine Gonzalez et ses trois musiciens nous convient à un prodigieux voyage du corps, du cœur et de l’âme entre Orient et Occident. Comme à travers un kaléidoscope, ils restituent les mille et une facettes d’un art qui joue avec les ombres et les lumières, les profondeurs de l’être, les flamboyances de la transe et de la fête. Karine Gonzalez y est incandescente, telle « (…) une flamme insoumise agitée par un vent rebelle » Le Monde (06/09/2004)
VENDREDI 22 NOVEMBRE
20h45, Salle des fêtes de Vandoeuvre
Style : Rock world / Occident-Europe Centrale
La Caravane Passe
Une caravane bariolée qui passe mais ne s’arrête pas : les cinq « intergitans du spectacle » de La Caravane Passe tracent leur route à travers un univers fantasmagorique. Dans leur sillage, on peut croiser des Roms à Babylone, des bourgeois bohèmes à la Touche Manouche, une mendiante chantant dans le métro, une danseuse de strip-tease burlesque… Un voyage surréaliste et onirique qui invite à se glisser dans la peau d’un nomade urbain du 21e siècle, tel un gypsy d’un jour, sans attache nationale ni territoire fixe.
À l’origine de la formation de La Caravane Passe, une ambition : traduire la musique d’Europe Centrale (klezmer et tsigane) dans un son actuel. Venus d’horizons variés, les cinq musiciens apportent chacun leur griffe à ce répertoire éclectique. Le groupe détourne ainsi les rythmes et mélodies traditionnels vers un rock-world alternatif, énergique et festif. Des rythmiques rock, swing et ska accueillent des mélodies aux harmonies nomades, cuivrées et électriques. À l’écoute de La Caravane Passe, les chiens n’ont pas fini d’aboyer !
VENDREDI 22 NOVEMBRE
20h45, Salle des fêtes de Vandoeuvre
Style : Fanfare balkanique / France-Serbie
Ziveli Orkestar
Ziveli (prononcer « jiveli ») signifie en serbe « à la vie », lorsque l’on porte un toast. Et il faut rire que la célébration et la fête sont bel et bien au coeur de la musique du Ziveli Orkestar, jeune groupe formé en 2006 et inspiré par les fanfares des Balkans.
Empruntant aux airs tsiganes, à l’héritage serbe et oriental, le Ziveli Orkestar est résolument tourné vers l’est. Il est né de la rencontre entre des musiciens passionnés par les traditions musicales de ces régions, et une chanteuse qui a reconnu dans leur musique les airs de ses parents serbes. Dans leurs compositions, les cuivres se mêlent subtilement à la voix de la chanteuse et au violon, se déchaînent sur des rythmes chauds et sauvages ou fredonnent des mélodies légères, douces et mélancoliques. Le son du Ziveli Orkestar laisse également entrevoir ses influences occidentales et contemporaines. C’est un concentré d’énergie et d’émotion qui appelle à s’évader vers des contrées lointaines, quelque part entre les rives du Danube, la banlieue parisienne, l’Atlantique et la Mer Noire.
JEUDI 21 NOVEMBRE
20h45, MJC Étoile
Style : Maloya / Réunion
C’est toute une soirée aux couleurs de la Réunion qui vous est proposée : repas et concert avec une des rares artistes féminines du ‘maloya’, cette musique hypnotique et dansante issue du blues des esclaves.
Christine Salem
Née à la Réunion un 20 décembre, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage sur l’île, Christine Salem est une fervente ambassadrice du maloya dont elle est l’une des rares voix féminines. Le maloya est une tradition musicale née sur les plantations qui a été classée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2009. Cette mémoire, Christine Salem la revendique et la transmet avec passion.
La musicienne a suivi une voie singulière, rétive à toute forme de compromis, rebelle par nature, insoumise par culture, marquée par un besoin absolu de liberté. Issue d’un quartier populaire où elle est maintenant éducatrice, Christine Salem a commencé à chanter le séga, le blues et le maloya dans la rue à l’adolescence, avant de se lancer sur scène. Durant tout ce temps, elle n’a jamais cessé d’écrire et de composer. À travers son esprit les ancêtres guident sa plume, mugissant leur révolte dans un culte saisissant aux esclaves marrons. Une partie des textes de Christine Salem surgit sur scène au cours de séances extatiques. Elle est alors littéralement traversée de paroles et d’émotions. Son chant s’incarne dans une voix grave, des textes emportés sur des musiques en transes ou des complaintes en lamento sur des rythmes endiablés. Surtout, c’est une langue inventée, où les onomatopées se mêlent aux accents créoles, arabes, malgaches et wahilis.
Ensorceleuse, Christine Salem entraîne son public dans une célébration incantatoire dont on ne sort pas indemne.
AUTOUR DU CONCERT
Repas-concert réunionnais
19h, MJC Étoile
L’atelier de cuisine du monde de la MJC Étoile vous invite à découvrir les traditions culinaires de la Réunion autour d’un repas-concert.
- Tarif (entrée+plat+dessert+boisson) : 12€
- Réservation repas+concert à la MJC Étoile
- Réservation concert uniquement à la Mairie de Vandoeuvre, service culture
MERCREDI 20 NOVEMBRE
18h, Espace Jean-Rostand
Style : Spectacle du monde / France – Jeune public
Soufflet Créole
Nicolas Arnoult, pianiste et accordéoniste, et Guy Constant, percussionniste, sont de fervents promoteurs d’une musique métissée, jaillie du brassage des genres et des cultures. C’est pour rendre hommage à un instrument nomade, l’accordéon, que les deux acolytes ont imaginé Soufflet Créole afin d’en raconter la fabuleuse odyssée.
De son Autriche natale au Nordeste brésilien, l’accordéon a traversé les océans avec les pêcheurs de baleines vers le Cap-Vert et avec les marchands français jusqu’à Madagascar. L’instrument y a rencontré les cultures indigènes et africaines, issues de l’esclavage. Pour relater ce mariage des cultures, Soufflet Créole donne à entendre une conversation entre les deux musiciens qui présentent les vertus attribuées à l’accordéon dans les différents endroits du monde. À chaque escale, ils font découvrir au public une percussion issue des objets de la vie quotidienne locale et chantent une chanson dans la langue du pays : forró brésilien, maloya réunionnais, quadrille guadeloupéen…
Spectacle musical, Soufflet Créole est également un récit de l’histoire de la musique et une réflexion sur des thématiques telles que l’esclavage, l’immigration, le déracinement et le métissage. Il montre le processus d’intégration de différentes cultures musicales pour n’en former qu’une seule. Soufflet Créole amène également les jeunes publics à concevoir des modes de pensée différents des leurs (par exemple sur le rapport à la mort) et à entendre la musicalité d’autres langues. Évoquant des traditions ancestrales parfois millénaires, cette rencontre autour de l’accordéon n’en est pas moins contemporaine. Elle traduit un enjeu essentiel des sociétés actuelles : celle de l’harmonie entre cohésion sociale et respect des identités.